Le 25 juin 2009, Michael Jackson laissait orphelins des millions de fans. Un an après sa mort, son meilleur sosie européen se produit à « La Guinguette » vendredi et samedi*. Bruxellois de 38 ans, Christophe Lequesne, très sollicité depuis son passage remarqué aux télévisions belge et néerlandaise, a répondu favorablement à l’invitation de Hervé Halle. « On a eu peur qu’il se décommande, mais on a eu la chance de s’y être pris plusieurs mois à l’avance », assure le patron du restaurant qui s’attend maintenant à « une super soirée ». Hiiiiiii!
Comment vous retrouvez-vous des plateaux de télévision à Saint-Quentin?
Bonne question… En fait, c’est un rendez-vous qui est pris depuis longtemps. On fait très peu de dates en France qui possède pourtant un public amateur de sosies comme Mylène Farmer, Johnny ou Claude François. Notre secteur géographique privilégié reste la Belgique et les Pays-Bas.
A quoi ressemblera le spectacle?
Je serai accompagné de deux danseurs. On reprendra les morceaux les plus connus de Michael Jackson. On travaille sur une nouvelle formule pour l’année prochaine.
Comment avez-vous découvert l’univers de Michael Jackson?
J’ai dix ans en 1982 quand mon père me fait écouter Billie Jean. Je tombe tout de suite amoureux de la musique puis du clip. Ensuite, il y a eu Thriller et Beat it. Plus tard, je dansais pour n’importe quelle occasion.A 17 ans, je rencontre celle qui deviendra plus tard ma femme et qui me propose alors de monter un numéro sur Bad. Tout est parti de là. Elle s’occupe du maquillage et de la perruque. En 2001, je suis élu meilleur sosie européen de Michael Jackson, aussi bien physiquement que vocalement.
Comment arrivez-vous à combiner votre activité de sosie et votre vie professionnelle?
C’est devenu impossible depuis janvier où j’ai remporté l’émission du meilleur sosie de Michael dans l’émission My name is Michael, diffusée en Belgique et aux Pays-Bas. L’émission a été regardée par 2 millions de téléspectateurs et m’a permis de me produire à Amsterdam et à Anvers. Je travaille à la caféteria du crématorium de Bruxelles, j’ai dû prendre une année sabbatique en 2010. ça devenait trop fatiguant. Désormais, je commence à vivre de ça. Aujourd’hui, j’ai cinq ou six spectacles par semaine. Avant, c’était cinq ou six par mois! Là, je suis pris jusqu’à la fin de l’année.
Avez-vous déjà eu l’occasion de le rencontrer?
Oui. C’était en 2002 au Webster Hall à New-York. J’ai même eu l’honneur de danser devant lui. J’ai eu une discussion furtive avec lui. J’avais plein de choses à lui dire et finalement, je suis resté sans voix! C’est un personnage avec une telle aura! Je lui ai simplement dit : « Je t’aime! » Il m’a répondu en anglais : « Tu dois certainement t’entraîner tous les jours pour être si bon! »
Avez-vous observé des évolutions depuis la mort de Michael Jackson il y a un an?
C’est comme si on avait fait un bond de 25 ans en arrière! La « Jacksonmania » est partout grâce à la nouvelle génération qui notamment vu le film This is it. Je donne également des cours de danse sur le style de Michael Jackson dans une école dirigée par mon manager, ancien imitateur de Michael Jackson. Ces cours me prennent sept heures par semaine.
Est-ce que le marché des sosies de Michael Jackson est devenu plus concurrentiel?
Dans la vie de tous les jours, on a le choix entre plusieurs voitures. On peut rouler en Fiat, en Renault, en Mercedes, en Porsche, etc. Pour Michael Jackson, il y a des gens, comme moi, qui n’ont pas attendu sa mort. Aujourd’hui, on se grime le visage, on porte des lunettes et on croit être son sosie… Moi, ça fait vingt ans que je fais ça. Mais je ne suis pas là pour occuper un marché. On est fan avant tout et notre objectif est de faire rêver les gens.
Propos recueillis parGuillaume BALOUT
* Vendredi et samedi à partir de 20h30 à « La Guinguette », avenue Léo-Lagrange. Renseignements au 03-23-05-30-30.
Guillaume BALOUT
Journaliste / L'Aisne Nouvelle
10, boulevard Henri-Martin
02100 SAINT-QUENTIN
Tel: 03.23.06.36.71
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